La technoscience fait partie intégrante de l'humanité et promet, à chaque étape du progrès historique, d'améliorer le présent et l'avenir en apportant du bien-être. Ce bien-être s'accompagne en partie d'un malaise. Du malaise résulte la peur et la haine. Peur du danger et des désastres causés par les applications des conquêtes techno-scientifiques, comme les guerres technologiques qui soulèvent de grands problèmes ; peur de la manipulation du patrimoine génétique humain qui rend impossible de savoir ce que sera l'espèce humaine dans le futur ; machines intelligentes utilisées dans les guerres, dans l'automatisation, le travail industriel, cause de chômage et de dépendance humaine. La méfiance, l'insécurité humaine vis-à-vis de la technoscience génère le syndrome technologique, une vision fatale de la technoscience. Mais l'humanité aime la technoscience pour son bien-être. Du bien-être découle l'amour de la technoscience pour la satisfaction des besoins fondamentaux : alimentation, locomotion, communication, santé, travail, divertissement. Ainsi, le pouvoir de la technoscience est ambigu et peut sauver et détruire en même temps.